L’automne

L’automne

7 octobre 2020 2 Par Marie

 

 

AutomneMarie

 

Si l’or coulait de tes yeux comme d’un automne, moi, je serais tienne
Tu ombrerais les cours et les places de tes paupières en persiennes
Le désir se ficherait dans ma chair, chaleur de tes flèches indiennes
Sève brûlante d’une saison qui s’éveille, feu couvé des bohémiennes.Si l’or naissait de tes mains comme d’un automne, moi, je t’aimerais
Je laisserais mourir les arbres et les fleurs dans les teintes de genêts
Pourpre, jaune, et rouille, le temps serait à l’amour au bord des chenets
Plaisirs désordonnés de mes dentelles soulevées à l’heure des sonnets.

 

Si l’or recouvrait ton corps comme un automne, moi, je serais miroir
Nous refléterions le soleil dans nos effeuillages intimes tous les soirs
Et de nos liqueurs ambroisie jailliraient l’union de tous nos espoirs
L’automne aurait alors une saveur d’or tranchante comme un aiguisoir…

 

Marie Lanson