Loin de Toi
Cela m’a tout l’air d’être une lettre, une déclaration d’amour plutôt qu’un poème, mais parfois la frontière est très floue, on ne sait plus trop, rêve, réalité…., douleur, extase….
Ouvrir en grand les alvéoles de son éponge…, là, à l’intérieur…, on ne sait pas trop où…
Seulement sentir avec étonnement,
Ce pan entier de l’enfant qu’on a été un jour se relever de ses draps d’oubli,
Jouer de mimiques inaudibles et silencieuses.
Autant de mots désarticulés et intimes, qui ressurgissent des tiroirs, stock mémoire,
Pour jouer en nano-temps le film des passés, l’empreinte de ce qu’on a été.
Quelques dizaines de millions de secondes plus tard…, la même question est posée….
La même réponse est donnée : … l’espoir…
Loin de toi, comment puis-je encore sacraliser l’absolu, démanteler les doutes ?
Comment oserai-je me nommer, à l’abri de pantomimes convenues et illusoires ?
Loin de toi, comment puis-je encore dimensionner l’Amour, lui donner sa mesure ?
Comment oserai-je t’aborder, à l’abri de mes univers fantomatiques et délavés ?
Parfois, prendre son cœur comme une masse informe et saignante, dégoûtante de naïveté,
Et sentir avec angoisse, encore, le viol sournois d’une raison adulée.
C’est si pénible de devoir garder l’équilibre, si pénible de s’en remettre à rien…
Quelques dizaines de millions de secondes plut tôt, la même question s’est posée…
La même réponse a été donnée : … l’espoir…
Loin de toi, comment donner un sens à mon chemin, sans me perdre dans les néants ?
Comment retrouver l’enfant caché derrière le miroir,
Bien à l’abri dans ses rêves d’ailleurs ?
Loin de toi, comment puis-je t’aimer sans rompre mes chaînes de liberté ?
Comment oserai-je te dire à mon tour… l’espoir…
© Zorg
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