Exécution

 

Cela avait été la réponse de Marie à mon texte « l’enfant et le prisonnier ». Bref vous l’aurez compris, à cette époque, mauvais temps pour le prisonnier. 😆 !

 

La porte de bois brut et de métal, serrures, verrous ont claqués, serrés,
Culs-de-basse-fosse de toutes les larmes vomies, perdues aux oubliettes et fossés d’une ancienne geôle embourbée,
La longue plainte rampe au bas des murs, la marche du condamné peut commencer, le bourreau écarlate est arrivé.
Veine pulsant la peur de son sang pourpre et jaillissant, à la gorge de celui qui meurt.
Les poignets brisés, disloqués portent la chaîne pannée de rouille du pestiféré, du galeux,
Chemise, guenilles, suaire…
Dans l’encolure déchirée brille toujours l’améthyste de celle qu’il a aimée,
Sur le rude et repentant chemin du billot, la sueur embrume les pensées, glace la peau pâle et déjà froide,
Le Maître des Hautes Œuvres, hache et crochets au flanc précède le cadavre déambulant,
Mortelle procession dans l’origine du mal, poix brûlante et lances acérées,
les hommes ont jugé, une tête roule dans la sciure ensanglantée…

 

© Marie Lanson 2005

 

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